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EXEMPLES DE COMPORTEMENTS CARACTÉRISTIQUES D’UN MANAGEMENT PATHOGÈNE QUAND ILS SONT RÉPÉTÉS ET/OU CUMULÉS
Je ne perds pas de temps à te parler, je te courrielle ou je te postite systématiquement.
Je te tutoie mais toi tu me voussoies.
Je t’appelle par ton prénom c’est tellement plus sympa... mais toi tu me donnes du Madame ou du Monsieur.
Et puis je hausse le ton, et me fais menaçant-e, surtout sans témoin.
Je ne te donne pas toutes les infos, il faudra que tu me prouves ta motivation en allant les chercher tout-e seul-e.
Je t’entends mais ne t’écoute pas. Parfois je fais l’inverse.
Je t’isole du collectif de travail, ou alors je te contourne.
Je répartis inégalement la charge de travail.
Je t’incite à muter, je te dissuade de muter.
Je veux de la qualité avec un travail exécuté en mode dégradé.
Je veux que tu t’occupes toute affaire cessante de mon problème ; ce que tu faisais est moins important.
Je fixe les priorités, je les inverse, je change d’avis, tu exécutes.
Je fais systématiquement des remarques quand je sais que c’est toi qui a produit le travail.
Je te demande en fin de journée un travail urgent.
Je sais que tu travailles à la maison pour « boucler » ; je la boucle.
Tu es écrêté, tu travailles gratuitement : c’est ta faute, il faut que tu t’organises mieux.
Tu as RDV chez le spécialiste ? Refus du congé, la « période l’exige ».
Ma maladie est plus grave que la tienne, moi je ne fais pas du cinéma.
Je pense à ta place ce qui est bon pour toi.
Je te chronomètre.
Je me penche sur ton épaule pour lire ce que tu écris, je te suis pour savoir ce que tu fais.
Je te demande ton avis mais je m’en contrefiche.
Je te pose une question mais j’ai déjà la réponse.
Je prêche le faux pour savoir le vrai.
Je donne une consigne à un agent mais je ne m’adresse pas à toi qui es concerné.
Je ne te dis pas bonjour, je ne te regarde plus, je ne te vois plus. (...)
Les agents, tout grade confondu, qui subissent le management irrespectueux, c’est à dire plusieurs de ces faits et comportements de manière répétitive, nous disent et nous expliquent qu’ « ils aiment leur travail », que « ce qu’ils font leur plaît ». Et pourtant ils sont malheureux.
Nous passons en moyenne 8h00 par jour au travail. Ces 8h00, c’est parfois plus qu’avec notre famille, nos proches, nos amis.
Toute relation, bien sûr, peut connaître ses maladresses, ses imperfections. L’échange, le dialogue n’en sont pas exempts ; un mot malheureux, une interprétation. Mais là n’est pas le problème.
Dans le même temps, avec des services en sous-effectifs, nous vivons une intensification du travail avec pour corollaire la concentration des tâches, de nouveaux process de travail mais aussi une individualisation et une segmentation dont l’objectif est de couper chaque agent du collectif de travail et des solidarités que ce collectif génère.
C’est ce à quoi le management (de l’italien « maneggiare » : faire tourner les chevaux dans un manège ) s’attelle !
MAIS NOUS NE SOMMES PAS DES BOURRINS !
Le syndicat CGT Finances publiques ne tolèrera pas que les situations de détresse que connaissent certains collègues ne soient considérées que d’un point de vue isolé et individuel par l’administration.
C’est à partir de ce constat, qui pourrait bien sûr être développé, que la CGT Finances publiques DIRCOFI IDF agit :
Pour faire cesser les oukases , le fait du Prince, l’arbitraire, l’absence de respect des agents.
Pour que le temps passé au travail ne soit ni un temps perdu, ni un temps regretté.
Pour que l’administration intervienne sitôt qu’une alerte ou un élément préjudiciable à la santé d’un agent est porté à sa connaissance.
Pour que la ou les causes soient identifiée-s
Pour que l’administration agisse afin que cela ne se produise plus
Pour que l’administration agisse et ne laisse pas démolir ses agents.
NE LAISSEZ PAS FAIRE, NE VOUS LAISSEZ PAS FAIRE ! N’HÉSITEZ PAS À CONTACTER LE SYNDICAT ET LES ÉLU-ES DU PERSONNEL CGT
Article publié le 26 juillet 2016.